I
l parait que la planète s'est émiettée, juste parce que quelqu'un a éternué. Ceci, nous l'avons attendu toute une vie.
Je suis un diatribe vivant. Parfois, je n'me comprends pas alors comment comprendre les autres ? Essaie s'il te plaît, & dis moi que ce n'est pas réel. Il me semble que j'ai toujours des larmes à perdre. Écrire partout & sur la peau. Se laisser déverser l'eau mécanique du ciel à en boire des verres de pluie.
Les nuits valsent autour de moi sans que mes yeux ne se ferment. La route est courte & j'ai si peur de me cogner à un mur, de pas voir la fin arriver, de rien voir du tout. Avalée par les étoiles, je reste là dans le noir qui tombe aux angles de mon cœur. Trop d'angles peut-être justement. Il faudrait penser à s'adoucir, à arrondir. Il faudrait ne plus penser. A rien. Des mots noirs sur des feuilles blanches à petits carreaux, & qui dégoulinent sous la pluie. Il ne manque plus grand chose pour que ce soit moi qui tombe, pour que ce soit moi qui tangue, pour que ce soit ma trace, pour que ce soit mon ombre qui dégouline d'indicible.

   Je vomis mes mots ou plutôt je les gerbe, comme une boulimique je n'en veux plus, qu'ils sortent de mon corps autant que je voudrais le faire avec mon sang. Ce mal qui me ronge de l'intérieur, qui me bouffe les tripes est uniquement de votre faute. Je vous hais. Je n'y arrive plus en ce moment, mon utopique de putain d'monde s'écroule sous mes yeux, sans que je n'puisse rien faire. Je déteste ça. C'est comme rouler sur un vélo sans pédale, plutôt casse gueule.. Une bulle, colorée à l'extérieur, les façades n'est-ce pas ? C'est uniquement ce que les gens voient, ce serait trop con d'aller plus loin. Surtout trop fatiguant pour leurs cerveaux atrophiés. Humanité droguée contre une vie illusoire, Une bouteille de vodka, quelques grammes de weed & tout s'arrange. J'entends mon cœur battre, c'est pas régulier. Parfois, j'me comprends pas moi même. Notre vie vaut-elle ce qu'elle nous a coutée d'effort ? Il m'arrive d'en douter. A force de ravaler, ravaler sans jamais dire ; j'ai fini par m'automutiler, une sorte d'anorexie des sentiments.
Gentiment je déjante.