Le téléphone sonne dans le vide & elle s'en fout, le répondeur a l'habitude de pallier à son absence sempiternelle. C'est toujours quand j'ai besoin de toi que tu n'es pas là. Je te le hurle mais tu ne l'entends jamais, occupée ailleurs.

                                  

      Je vais en crever & je déteste ça plus que tout ! Je compte bien te faire payer chaque jour, ce mal qui me ronge les tripes, le coeur & bouffe mon âme. Là, j'ai senti ce dégoût dans ma bouche, cette envie de vomir. Oui j'ai su que c'était ça & je me suis rappelée pourquoi j'en voulais plus, pourquoi j'te chasse de moi, de mon coeur, de mes pensées, je hais tout ça profondément.. Pars vite & reviens tard.. Tu as tout ce qu'il me reste entre tes mains alors serre le très fort, perce le, explose tout ce qu'il me reste & abandonne moi encore, loin de tout & surtout loin de moi.. Si dans la nuit je me réveille pour en pleurer ; n'y prête pas attention. Que mes larmes s'envolent aussi..
Ma paralysie interne.
Rien n'a changé c'est toujours la même brûlure à l'intérieur, les mêmes maux, la même mélodie. Il me rattrapera un jour, ce passé, ces extases à tous les coins de rues, où mes amours sans lendemain me laisseront encore cette impression d'éternité, où je considérerais à nouveau mon existence comme une de ces catastrophes naturelles qui feront d'elle le point de non retour..
Pour le moment ça se déchire à l'intérieur, & ça s'étire au delà du raisonnable, je suis en décomposition permanente d'un ensemble illusoire, je ne suis qu'une altération sans fin.
Mais même si je ne sais pas aimer sans me cramer la gueule, sans faire de ma vie : cette défonce permanente, j'ai appris à domestiquer ma peur, à renflouer mes angoisses, & je préserve ce qu'il me reste d'utopique à l'intérieur, loin des échéances éventuelles.

Did you forget to take your meds ?

Pendue, perdue, oubliée, enragée, silencieuse. Vous n'avez pas compris. Encore.
J'ai essayé d'y croire, j'ai fermé les yeux. Très fort. Au point de voir des étoiles quand je les ai ouvert.
J'y étais presque.
Presque.
Lors de mes rares moments de lucidité, je savais, je savais que ce n'était pas moi, que ce n'était pas mon bonheur, qu'une fois de plus le mensonge m'avait rattrapé.
Je n'irai plus.
J'ai espéré aussi avec d'autres, mais ce n'était qu'une illusion plus forte.
L'orage. Enfin.


 
Une doucereuse odeur de malheur s'empare de mon être de peur.
Ta fuite ne peut paraître anodine qu'aux yeux d'un sourd ;
Car je perçois sans regarder, tes pas feutrés d'agonisante lâche, j'ai mal.
Mes sens sont tous à l'affût.
Tu passes en traître, tu tentes bien de m'aimer à ta façon,
Mais tu m'abandonnes au dernier moment.
Cette nouvelle fuite tourmente mes névroses dociles ;
Comme un souvenir flottant autour de moi, les uniques arômes de ton corps.
Un blâme persécute amèrement ma bouche qui s'était trop tue face à ton indifférence.
Tout ce que j'arrive à chuchoter sur ton triste passage, est un faible « reviens-moi » 
Mais décidément tu veux vraiment ma mort, n'est-ce pas?
J'attends le temps. Le passé est révolu.
Même plus le temps d'y penser. Plus le temps de rien..


Parfois on se ressemble à s'en morde les lèvres.. T a i s- To i.. Emmène-moi où tu voudras, Mais plus dans mes songes s'il te plait laisse-les moi, laisse-les moi...
Moi, je colle des étoiles lumineuses au plafond des visions scandaleuses sur les murs de ma prison mentale.