Marche funèbre d'une jeunesse déshéritée..
L'insomnie a pris ma planque & mes yeux sont cernés. J'dois garder le moral, mais je n'sais pas où il est. Etant vouée à la mort je cherche un intermédiaire. Pourquoi s'épuiser à bien faire, quand on peut aussi faire de la merde ? Partager des souvenirs tranchants & cette sensation nauséeuse à l'estomac quand je les évoque. Un tourbillon de sarcasmes, de claques, de fumée.. Vapeurs paradisiaques de souvenirs toxiques dans l'ombre aphrodisiaque d'un junkie mécanique. N'est-ce pas le cri du vent qui souffle à travers nos amplis ou ce reflux du temps dans le couloir des nostalgies ? N'est-ce pas la nuit en transe qui peint en noir nos artifices comme une sentence ? Envoyez l'ambulance.
J'ai très souvent pensé à toi depuis quelque temps pendant que les stupides causaient, le chagrin joue avec les lois & les lois jouent avec nos plaies. Les salauds sont pas ceux qu'on croit quand tout bascule à l'imparfait. Les étoiles étaient nulles & la Lune était vide, glauque & débile comme le courrier du fan-club d'une idole.
Je crache dans les draps quand tu te fous de l'amertume de ceux qui te baisent en rêvant. Des odeurs de mercurochrome sur le registre des mes plaies. Suis-je seule ou les autres sont trop nombreux ? Quand mes visions nocturnes m'empêchent de rêver & couvrent mon sommeil d'un voile inachevé je me sens comme frelaté.
Ton premier cri réveille, de son écho brisé, l'ouragan qui sommeille dans mes veines oxydées & mon regard prélude le jeu de la pudeur quand, par manque d'habitude, on s'méfie du bonheur. Je reviendrai taxer ta mémoire dans la nuit du dernier espoir. Je reviendrai chercher notre enfance assassinée par la démence & j'lui collerai des lunettes noires.
Ce soir là, la pluie avait lavée tout mes regrets. Encore une fois. Le cœur dans les tempes & la tempête au ventre. De l'os après la chair, de l'acide au rabais jusqu'à en faire pourrir les derniers noyaux frais. C'est l'heure ou le silence balance sur mes nuits pleine de vices le rythme des horloges qui pourrissent. Bonsoir.



















Je suis la petite voix qui te dis de tuer tous tes meilleurs amis, heureusement que tu ne m'entends pas souvent. Pourquoi tu ne veux pas m'entendre plus souvent ? Allez, tue les gens, tue les gens.
Des heures qui fuient des jours qui s'en vont vers la nuit & des nuits qui s'enfuient toujours vers des carrefours, des points de non-retour. Des mégots de cigarettes qui s'entassent sans que le temps s'arrête. Des joints qui passent & des verres qui défilent. Je joue mon âme à contre-cœur avec un verre d'vodka au fond du cœur. Sous la lune caustique & sanguine, un flacon à la main, en procession jusqu'aux toilettes, loin du monde qui m'oppresse je respire l'odeur alcaline des relents d'amour périmé.
Je t'attendrai toujours sur le point de non-retour. Mon âme divague & fait d'immenses vagues, la lune est une aspirine. Dans les yeux trop souvent on déblatère sans que l'âme jamais ne se désaltère. Je n'irai pas à l'hôpital où les fous se sentent mal. J'passerai ma vie la tête à l'envers.
J'ai laqué mes ranjos, je me noie, je gerbe sur mon perfecto. Vodka, Vodka, Vodka, la nuit titube, la nuit tombe. Les coctails molotov explosent. Tarmas rit, j'hurle, je m'effondre. J'ai reçu un éclat de rire dans l'oeil.