Anéantie, annihilée. Il ne reste rien d'elle, ou presque. Ses pieds se sont enlisés, son esprit les a suivis. J'pensais la revoir, ne serait-ce que dans ma prison mentale. Ça ne sera pas le cas. Tombée dans le vide, sortie de mon train qui ne va pas tarder à dérailler. Je lui ai à peine tendu la main, je l'ai vu glisser sans savoir la rattraper. "Douce peau parfumée qui finira putride." J'aspire à une vie meilleure, celle qu'elle n'aura pas. Quelques larmes pour une vie finie, suffisant ? Hypocrite j'dirais. Vide d'un monde.
Encore un corps à faire cramer pour réchauffer les SDF. Euphémisme merdique, reflet de la société.

Décharnée, dénervée, dépulpée, démusclée.
Résultat d'une vie sans fin dans les abysses de miasmes d'une si belle idylle.T'as faim ? Mon cerveau se consume en purée. Bouffe, vas-y sers toi. Si t'as pas peur d'bouffer l'train d'ma vie. Déraille t-il aujourd'hui ? Mon serpent écrasera t-il ces putains de rails ? J'crois que les barreaux d'ma prison mentale se referment doucement sur moi. Etouffement ? J'essuie mes yeux endormis par la mort. Asphyxie mentale par mes acolytes voulant faire dérailler ce train. Eclat perdu de ma force vendue.