Sourire d'un soir,
Quelque peu délavé
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          Je fais partie de cette jeunesse aux buts qui s'effacent petit à petit. Mon âme est torturée, déchirée. J'ai honte de ce que je suis, de ce que je serai. Je ris. Imbéciles immatures qui veulent se faire passer pour des adultes. Cette majorité qui, pour fuir, se réfugie dans des conneries & se bousille l'existence. Cette immense majorité qui préfère monter dans le train, direction : gare de la normalité. Cette majorité absolue immature restée au stade des peluches enfantines & de la gentillesse autrement dit de l'hypocrisie cachée sous une énorme mascarade.
Parmi ce nouveau monde froid & cruel où règne la loi du plus fort, il y a cette réalité qui a tué tous nos fantasmes de romantisme. Cette réalité qui nous use à devenir mutilé de liberté. Salir son cœur & ses envies avec des pourritures qui nous permettent de nous évader quelques minutes de ce concept de superficialité de beauté où certaines filles s'obstinent sur leurs balances & aux futurs hommes faisant l'amour encore enfant pour le prouver. À tous ces anciens enfants devenus grand trop vite. À ces foutus règlements desquels on veut s'évader quelques temps. À cette sois-disante éducation que l'on veut briser, à un avenir inexistant auquel on ne veut participer. À cette généralité de vie qui brise des milliers d'espoir ; je lève mon verre. Tout ces rêves en commun de richesse & d'attirance. Une jeunesse qui s'obstine à de stupides actes. Un idéal brisé. Mon âme est torturée, salie, fragmentée en centaine de morceaux impunément répartis sur Terre. Cette confiance non accordée à l'inconnu, je m'obstine à mon existence irréelle. Je suis ratée. Mon début de vie est déchiré dans monde de menteurs. Tous ces artistes torturés par le désarrois, obligés d'acquérir des substances pour devenir si créatifs dans une jeunesse technologique, fainéante, où le plus marqué fera la loi. Le froid hante nos c
œurs. L'avenir est inimaginable, l'avenir est mascarade, autant que le présent...
Il n'y a plus assez de place dans mon cœur, pour loger la révolte, le dégoût, la colère.
Ne me lâche pas, mon train déraille.
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